AimBoo

Peinture, Sculpture, Autre discipline


AimBoo


Interview de icon-icon média 2022

AimBoo pratique un art singulier. Des œuvres graphiques et colorées qui capturent un peu le sens du monde…

Rencontre avec l’artiste. Aimboo pouvez-vous revenir sur votre passage du monde de la publicité au monde de l’art ? L’expression y est-elle plus libre ?

– J’ai baigné très jeune dans le monde de l’art de façon instinctive, j’ai dessiné très tôt, sculpté de la terre et du bois, peint et joué de la musique jusqu’à l’âge de 26 ans. J’ai ensuite utilisé cette énergie dans la publicité où je mettais ma créativité au service d’entreprises et de produits. Aujourd’hui, cette expression je la mets dans ma vision du monde qui m’entoure et du sens que je veux donner à mon art.

Parlez-nous un peu de votre signature… Le bleu, le You, l’utilisation du néon ?

– Le bleu s’est révélé chez moi naturellement, sans doute influencé inconsciemment par des artistes comme Picasso, Klein ou Hockney. »YOU » est une incitation à éveiller sa propre conscience. Symbolisée dans mes oeuvres, elle s’est révélée chez moi dès 1979 après avoir vu le film de Peter Brooke « Rencontre avec des hommes remarquables ». Ce monstre sacré du théâtre a retracé dans ce film la vie de Georges Ivanovitch Gurdjieff. Ça m’a fait découvrir la méditation quotidienne qui n’était pas à la mode il y a 40 ans. Les influences actuelles sont plutôt de tout faire dans l’urgence. On va bientôt avoir autant de coachs de toutes sortes que de pratiquants. Pour le Néon, cette incroyable découverte du français Georges Claude il y a plus d’un siècle a fait le tour du monde. On pouvait voir par exemple à Times Square il y a quelques années des façades couvertes de néons, ce qui nous ferait presque croire que c’était une invention américaine ou chinoise. Je l’avais utilisé très tôt dans la publicité, d’où cette inspiration d’associer le verre et la lumière sur mon travail comme une peinture et une sculpture.

On remarque dans vos œuvres l’utilisation de plusieurs symboles, religieux ou pop… Pourquoi est-ce important de les lier dans votre travail ?

– Vous faites allusion à l’hexagramme, un symbole mystique qui est à l’origine de ma représentation de cet être humain sur mes tableaux , icône du peuple, symbolisant pour moi l’homme et son évolution possible, avec toute la divinité qu’il porte en lui.

Comment conceptualisez-vous l’art en 2022 ?

– Pour moi l’art en général est le témoignage et la représentation d’une période interprétée par le regard, par le filtre d’un être que l’on nomme »artiste » Tout le monde est un artiste en veille, certains l’expriment, d’autres non.

Vous utilisez des médiums numériques pour vous exprimer. Que pensez-vous du Web 3 et de son pendant créatif que sont les NFT ?

– L’œuvre incroyable »Everydays » qui s’est vendue près de 70 millions de dollars ou »the merge » à 91 millions de dollars sont des fulgurances d’un marché naissant et qui seront la représentation d’une époque où le numérique a pris le pas sur beaucoup de choses. Ça correspond à la nouvelle génération, peut-être que dans le futur, les »nft » seront comme les premières peintures sur toile du XVème siècle.

Parlez moi un peu de votre œuvre RESET ?

– C’est ma représentation du monde qui se délite et qui se renouvelle perpétuellement, un peu comme le jeu de briques des années 70/80 »Breakout » où ça va de plus en plus vite et on finit par en perdre le contrôle. Réinitialiser »L’essence » et le sens de notre vie… »ou disparaître » voila mon RESET.

Qui est l’artiste qui vous a le plus influencé ? Pourquoi ?

– Il y en a plusieurs, le plus ancien dans ma mémoire qui m’a passionné immédiatement fut Van Gogh. Dès l’âge de 11 ans je reproduisais aux crayons de couleurs quelques oeuvres comme »les mangeurs de pommes de terre ou le postier. J’avais eu en 6ème le 1er prix de dessin qui était récompensé par un livre de ce peintre. J’aime Picasso évidemment, artiste éclectique d’une grande liberté. Et puis à travers un autre art, en 1978, amateur de jazz, de swing et de Be-bop, j’ai vu Chet Baker à Paris, trompettiste et chanteur complètement anonyme qui se produisait dans une cave avec une quinzaine de passionnés qui aimaient comme moi, Miles Davis, Joe Pass, Dizzy Gillespie… C’est là, au début des années 80, à travers le jazz que j’entends parler de Basquiat. Son énergie et la densité créatrice de son travail m’ont traversé, j’ai aimé cet instinct que l’on ressent dans ses toiles et sa spontanéité qui nous touchent directement au plus profond de notre être, le coeur.

L’environnement urbain semble vous inspirer. Diriez-vous que la ville, ses personnages, ses règles vous électrisent ?

– C’est l’être humain et sa complexité qui me passionne et bien sûr l’environnement dans lequel nous vivons. L’observation et l’écoute sont mes plus grandes sources d’inspiration. Les 8 milliards que nous sommes sur la planète dans toute sa diversité m’incitent encore plus à l’observation de nos dualités pour aller vers l’unité : YOU

 

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