On trouve dans les biographies de toutes ces artistes, que j’ai baptisées « Les Maudites », différents points communs : elles ont subi la dure critique de la société de leur époque, l’incompréhension de leur environnement et parfois la censure. Mais le lien le plus important, que je souhaitais mettre en lumière, c’est leur condition de femme. Il s’agit donc de la caractéristique centrale de cette série de portraits.

Beaucoup ont été invisibilisées (souvent dans l’ombre de leurs conjoints), ou ont été interdites de suivre une formation dans des Écoles de Beaux-Arts, d’autres ont été critiquées pour leur tendance artistique : Camille Claudel (maîtresse du sculpteur Auguste Rodin), Constance Mayer (compagne du peintre Pierre Pierre-Paul Prud’hon), Jeanne Hébuterne (compagne du peintre Amedeo Modigliani) ou Hilma Af Klint (pionnière de l’abstraction) en sont des exemples.

D’autres ont trouvé dans leur style artistique la seule façon de survivre et de faire face à la maladie comme Séraphine de Senlis, Frida Khalo (femme du peintre Diego Rivera) ou Alejandra Pizarnik (poète argentine).

Un autre groupe est constitué de celles engagées dans des mouvements sociaux et politiques à Paris, par exemple Louise Michel (Commune de Paris, 1871).

Certaines ont été les représentantes de mouvements musicaux et contestataires : Vivienne Westwood (et son compagnon Malcolm McLaren, les créateurs de l’image du mouvement Punk à Londres de 1977 à 1985), la chanteuse Siouxsie Sioux, cheffe de file de la période Post Punk; la chanteuse allemande Nina Hagen qui incarnera ce rôle également mais à Berlin ; et les figures de proue à New York, la chanteuse et poète Patty Smith et la chanteuse du groupe de Punk Rock et New Wave « Blondie », Deborah Harry.

Enfin, Édith Piaf est l’une des principales représentantes de la chanson française.

Toutes ces artistes, dotées de fortes personnalités, ont réussi avec le temps à devenir célèbres et à trouver leur place dans l’histoire de l’art : j’ai souhaité leur rendre hommage.