Travaillant dans la forêt de Guyane, Alexis Parmantier a rencontré l’arouman, une plante à vannerie utilisée traditionnellement dans une grande partie de l’Amazonie. Vivre là-bas lui a donné l’occasion d’apprendre à la prélever, la préparer et la tresser.

L’association d’un état proche de la transe, produite par des gestes répétés, et de la complexité mathématique des motifs lui a ouvert un champ d’expérimentations infini. Porte dérobée vers l’inconscient, source de l’imaginaire, la structure souple d’un petit panier est devenue la carte d’une recherche intérieure. Recherche autour du rapport au temps, à l’espace, de la relation entre le corps et l’esprit, comme une dialectique des contradictions, une maïeutique de l’unité.

Ses tambours luminescents expriment cette recherche.

Ces écrans organiques diffusent les couleurs changeantes de centaines de petites diodes électroluminescentes. Mues par des algorithmes inoffensifs, ces lumières devenues autant d’esprits colorés, remodèlent les formes en un mouvement lent, permanent et aléatoire.

A la croisée du chamanisme et de la technologie, ces tambours électroluminescents réconcilient deux manières d’habiter le monde.

Ces œuvres nous proposent de « devenir cercle » en adoptant le rythme apaisé de la contemplation.