Elles peuvent être conflictuelles, pacifiques voire constructives. La Ve République a connu trois cohabitations politiques. Elles n’ont pas empêché les décisions ; elles ont limité la concentration du pouvoir. Il y a aussi des cohabitations de plusieurs générations sous un même toit, comme méthodes pour résoudre les problèmes de logement.

L’exposition « cohabitations » entasse, les unes « contre » les autres, des sculptures dansantes ou de Démences (comme Marie-Stuart, qui a perdu la tête, mais pas d’un seul coup de hache !), des bestioles « chimèrhybrides » en terre cuite ou en plâtre, des poulpes, des tableaux colorés ou en colère, des paysages mièvres… et des nus trop classiques. Cet étalage hétéroclite tient du Capharnaüm. Horreur : il ne suit pas le Feng Shui !

L’exposition aurait pu aussi s’appeler « Légion », en référence à l’homme habité par de mauvais esprits qui indique « Mon nom est Légion car nous sommes nombreux » (Evangile selon Saint-Marc). Quant à « Multitude », le mot était préempté par le troisième album d’un chanteur belge. Alors va pour « cohabitations ».