Héloïse Brillet est diplômée en littérature japonaise et en art et s’intéresse aux croisement des cultures et des techniques. Elle pratique le dessin, la peinture, la gravure, le dessin digital… Elle utilise dans ses œuvres des motifs, des palettes de couleurs ou des papiers en référence au Japon, son pays de cœur. Aussi, les titres de ses œuvres ou les textes directement écrits sur ses images sont souvent des références à la littérature japonaise. Elle crée généralement de façon disparate et librement au fil de son inspiration, puis c’est en prenant du recul sur son travail qu’elle retrouve des associations de thèmes, associe des peintures à des textes ou à d’autres dessins. Ses motifs récurrents sont la vie quotidienne, le féminisme et l’écologie.

série Momentanées

Les Momentanées, sont des compositions d’œuvres et de fragments réalisées spécialement pour une exposition qui marque comme une étape dans la vie de l’artiste. Le moment de l’exposition invite à la rétrospection, tandis que la pratique artistique pousse vers le futur. Les Momentanées sont comme si l’artiste se retournait pour observer le chemin parcouru, et rassemblait les éléments créés sur son passage. Entre les formes, les couleurs et les thèmes, des liens s’opèrent et l’artiste propose une composition. A la fin de l’exposition, les Momentanées sont défaits et les éléments qui les composent pourront être réutilisés pour une autre composition. Seule leur acquisition peut permettre d’en conserver la forme. C’est en les retirant de la vie de l’artiste qu’ils prennent leur forme définitive.

série Momentanées pour la revue Seito (30 octobre – 2 novembre 2025)

Cette série prend pour thème la revue Seito 青鞜 (‘Bas Bleus’) (1911-1916), la première revue féministe du Japon créée et entièrement gérée par des femmes. C’est au cours d’un travail de traduction que Héloïse a pris connaissance des gravures accompagnant la revue réalisée par l’artiste et poétesse Chieko Takamura et a décidé de s’en servir comme support visuel, illustrant un certain imaginaire de la féminité dans le Japon du début du XX^e siècle.

L’artiste interroge les liens qu’il reste entre les luttes de ces femmes et nos luttes contemporaines par les croisements entre ces gravures, des extraits de traductions, des visuels personnels mais aussi la couleur violette (non présente sur les originaux) faisant référence aux suffragettes qui ont été une source d’inspiration pour les contributrices de la revue Seito et le sont encore de nos jours.

Un prolongement de son travail de traduction est d’illustration est disponible sur son site ateliertsundoku.fr