Diplômé architecte DPLG en 1985, Charles GUY est pionnier de l’image de synthèse d’architecture. Au milieu des années 80 avec son frère Olivier, il fonde la société IKONE infographie qui œuvre pour la communication des architectes pendant quinze ans. Le monde en perspective…

Justement, pour fêter l’an 2000, Charlie fait s’envoler des dizaines de milliers de ballons en même temps que de vœux par les airs à l’Humanité, avec le soutien du Dalaï Lama, d’une trentaine de députés, de milliers d’enthousiastes et partage les lauriers de la Région Ile-de-France pour l’an 2000 avec Miss. Tic, street-artiste. À cette occasion il lance son premier site Internet traduit en 10 langues dont l’esperanto par des internautes bénévoles du monde entier.

Il nous intéresse surtout de dire ici qu’il est photographe, et, derrière ses gros calibres, cadreur instinctif. Voyageur, mais pas solitaire, il partage ses découvertes avec Michelle Auboiron, peintre dont il est le premier admirateur et le photographe attitré. Dans leurs cabinets de curiosités que sont les villes, il capte compositions, ambiances et perspectives dont il se joue. New York, San Francisco, Las Vegas, Paris, Shanghai, La Havane, Hong Kong, Chicago… formidables terrains de jeu pour un architecte photographe…

Sonores, comme ses images du Pont de Brooklyn⁽¹⁾ à New York ou de East Washington Street⁽²⁾ à Chicago, les photos de Charles nous mettent de gros vacarmes et de curieux silences dans les yeux. Et, entre cacophonies urbaines et prouesses architecturales, clins d’œil à la BD⁽³⁾ et au cinéma⁽⁴⁾, hommages aux graffeurs de Bushwick^{(5 et 6)} à Brooklyn, il y a souvent un rire qui pousse.

À moins que ce ne soit le germe d’une méditation… comme dans ses jeux de reflets à tiroirs d’un Calder dans les façades de Mies van der Rohe⁽⁷⁾ à Chicago ou encore ses images de Ground Zero Memorial⁽⁸⁾ où ses buildings fantômes hantent pour toujours les profondeurs de Manhattan…