Mon regard sur Paris est à la recherche de petites tranches savoureuses de la vie quotidienne: les cafés et leurs drôles de personnages, les danseurs de java, les glaneurs de fin de marché. Mouvements fixés. Le temps s’arrête au milieu de la java.

J’aime également m’inspirer de l’Afrique, avec ses marchés colorés, grouillants de vendeuses aux chargements incroyables, à la limite de l’équilibre. Les cours où les enfants s’amusent avec des jouets qu’ils ont eux mêmes fabriqués.

Toute cette poésie de la vie m’a poussée à réaliser des petites sculptures en papier mâché, mises en scène, comme des arrêts sur image, reflets de mouvements et de vie.

La technique du papier mâché permet une grande liberté dans le rendu de la matière, lisse ou grenelée avec apports d’empreintes de diverses matières végétales ou textiles. Les sculptures sont peintes à l’acrylique.

Des personnages au bord de l’équilibre ou du déséquilibre. C’est comme un sourire face à la vie et un regard positif sur le monde. 

Après les sculptures en papier mâché, je me suis remise à la broderie. C’est comme un éloge à la lenteur. À la machine ou à la main, je brode mes dessins, mes sculptures et mes peintures. J’aime choisir les fils et les couleurs, les mêler et mélanger les matières, textiles, papiers et végétaux glanés lors de mes promenades.