Olivier Furter
Peinture, Dessin
Homard I, huile sur toile, 92x60cm, 2024
Né à Locarno en Suisse.
J’ai suivi des cours à la Kunstgewerbeschule de Zürich et aux Beaux Arts de Paris.
Je partage aujourd’hui ma vie entre Zürich et Paris.
D’autres Sens en peinture
Olivier Furter s’entoure d’images. Nous les découvrons collées au mur, ou bien posées sur une table, appuyées contre une étagère en un assemblage aléatoire et provisoire. Des images de hasard, tirages de photographies personnelles, rencontres de papier. Quelque chose — de préférence presque-rien aurait arrêté son regard — qui pourrait initier sa peinture. Ou bien c’est un accident de surface, qui ferait la rencontre. Si d’aventure il agrandit l’image, d’autres hasards naissent, comme des laitues. Voir ces traces vagues et colorées recueillies, des trésors, alors que le chat rose jadis SPA trône aujourd’hui sur sa chaise devant la porte de l’atelier.
Tout ne sera pas dit. Pire, ce qui sera montré pourrait bien être une absence. Si communément les yeux font le visage, chez Olivier Furter dans la représentation en peinture d’un visage agrandi (1) les narines occupent le centre du tableau. Hors-champ, les yeux ne figurent pas sur le tableau (c’est le cas de le dire). Reste une absence, invitant le regardeur à trouver d’autres Sens en peinture.
De même, dans nombre de ses paysages peints, « le nuage c’est la star », dixit le peintre. « Ça bouge tellement vite un nuage ! » Et le centre d’intérêt dans le tableau déplacé vers ces new stars, c’est leur étrange éclat qui nous retient.
Ou encore cette bête visiblement empaillée que le peintre nous montre en son écrin de neige et de nuit. Mais n’est-ce pas à une autre bête à laquelle nous songeons, en son absence ? Ainsi, la peinture d’Olivier Furter opérerait d’étranges transformations de nature et autres glissements des Sens.
Texte : Anne Catoire 2021
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Numéro de plan : 80